Crédits de trésorerie : la Banque verte et les experts-comptables mettent en place un document-type
Les hommes du chiffre signent avec le Crédit Agricole une convention cadre visant à faciliter l’accès au crédit aux TPE et PME.
Le Conseil supérieur de l’ordre des experts-comptables (CSOEC) signe mardi avec le Crédit Agricole un accord visant à faciliter l’accès au crédit à moyen terme pour les TPE-PME. Avant la Banque verte, Banque Populaire fin 2011, LCL au printemps et le Groupe Crédit du Nord avant l’été se sont engagés auprès des hommes du chiffre dans une convention cadre. Un document type a été mis en place dans chaque banque pour l’obtention de crédit de trésorerie à moyen terme (3 à 7 ans) inférieurs à 25.000 euros (seuil du microcrédit européen professionnel).
« Le but est d’apporter plus de sécurité et d’anticipation pour financer les solutions existantes », explique Agnès Bricard, la présidente du CSOEC. Le champ d’application des accords est très large. L’entreprise pourra par exemple utiliser ce crédit pour financer des décalages de trésorerie, amortir un découvert structurel ou financer l’adaptation au poste lors du recrutement d’un salarié…
Concrètement, l’expert-comptable va examiner avec son client son besoin, puis remplir avec lui le dossier modélisé en ligne. Il va ensuite ajouter au document son avis sous forme d’une analyse prévisionnelle argumentée sur laquelle l’homme du chiffre engage son « assurance modérée » : il valide les hypothèses de travail de son client et apporte son expertise au business plan de l’entreprise.
Les dossiers modélisés sont différents selon les groupes bancaires : « le but est de parler le même langage que la banque pour aller plus vite », explique-t-on au CSOEC. En échange, la banque s’engage à répondre dans les quinze jours et à motiver un éventuel refus afin que l’expert-comptable puisse orienter l’entreprise vers des financements alternatifs ou travailler avec l’entrepreneur les « points faibles » de ses comptes.
« Cette procédure simplifiée et dématérialisée évite les inéluctables allers-retours nécessaires à l’obtention de pièces manquantes ou insuffisamment renseignées », vante le CSOEC qui vient d’adresser aux 19.000 experts-comptables de France une lettre type à destination de leurs clients les informant de la signature des conventions.
Par Valerie de Senneville – 24/09/2012 – Les Echos.fr