Photo qui montre à quoi ressemble une API dans l'imaginaire collectif

Les open-APIs, le nerf de la guerre des applications financières ?

Par Félix Grévy, VP Open API & Connectivité, Kyriba

Les APIs (Application Programing Interface) ne sont pas simplement des composants techniques qui permettent l’échange d’informations entre logiciels différents. Elles sont de véritables « outils à générer de la valeur ajoutée ». En matière de gestion financière, elles sont désormais présentes dans toutes les fonctionnalités et révolutionnent les services aux trésoriers et aux gestionnaires des entreprises.

Les APIs sont un protocole de communication applicatif qui facilite l’échange de données entre plusieurs systèmes. On en trouve aussi bien dans les systèmes de gestion de trésorerie, que les front offices ou les ERPs. C’est une façon simple et rapide de communiquer. Pour les trésoriers, c’est un outil qui permet de communiquer avec les plateformes bancaires et d’intégrer des data.

Souvent l’intégration entre systèmes est faite en mode fichier (BATCH): des fichiers générés par un système A sont reçus et intégrés par un système B. Ce fonctionnement permet au trésorier d’obtenir des informations concernant les comptes en banque, et les factures à payer ou à encaisser dans le futur par exemple.

L’enjeux des open-APIs pour la gestion des liquidités

Pour pouvoir réagir de façon adéquate face aux aléas de marchés, les entreprises ont besoin de voir la balance en temps réel pour pouvoir investir leurs excès de trésorerie sur les supports d’investissement intra-day. Dans un système financier où chaque seconde compte, la visibilité en temps réel sur les ressources de liquidité est une notion critique. Encore faut-il connaître le montant exact des liquidités et leur disponibilité en temps réel, ce qui nécessite une totale simultanéité entre les nombreux systèmes concernés.

Si les APIs classiques sont connues pour être des outils apportant des informations temps-réel, les entreprises ont tardé à les utiliser car elles sont généralement propriétaires et que leur documentation n’est pas facile d’accès. Elles nécessitent la mise en œuvre de projet avec des compétences très précises, et des efforts de maintenance important, préférant ainsi le recours à des solution fichier.

Grâce à internet, les APIs sont aujourd’hui accessibles sur n’importe quelle plateforme. Utilisées par de plus en plus d’acteurs, elles s’industrialisent. Leur description se normalise tandis que leurs spécifications se standardise au travers de documentation publiques et du populaire protocoles http, et utilisable dans n’importe quel langage (Java, Javascript, python, C++…) ou outil d’orchestration. Afin de faciliter leur adoption, les fournisseurs d’API mettent à disposition des développeurs des zones d’expérimentation (bacs à sable / sandbox) pour pouvoir les tester. Plus ouvertes, elles ne sont plus réservées aux initiés et sont utilisées par un plus grand nombres d’acteur, ainsi, on qualifie ces dernières d’Open API, elles concourt à accélérer la circulation d’information.

Le temps réel est désormais clé pour les trésoriers. Il leur permet de payer un fournisseur, d’investir ou d’organiser des transferts d’argents entre filiales pour des clients internationaux. Il leur permet aussi d’observer les évolutions de leur flux de Receivable et de Payable en complément de rapports de rapprochement issus des clôtures fournies par la comptabilité. Cette nouvelle pratique leur permet de construire des tableaux de bords dynamiques synchronisés avec les évolutions des marchés financiers réels et de tendre vers la simultanéité.

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